La préfecture du Morbihan a officialisé son accord pour relever la limitation de vitesse sur des axes routiers stratégiques. Cette décision concerne près de 340 kilomètres de routes départementales, soit environ 8% du réseau total.
Critères techniques et sélection des tronçons éligibles
L’avis favorable de la préfecture repose sur une analyse rigoureuse des infrastructures. Les services de l’État ont établi des conditions strictes pour autoriser le relèvement à 90 km/h. Les routes candidates devaient présenter une zone de récupération latérale de 2 mètres minimum et une bande de sécurité de 4 mètres.
Le nombre de carrefours constitue un facteur déterminant. Les tronçons sélectionnés présentent soit une absence totale d’intersections, soit un nombre très limité. Cette exigence vise à réduire les points de conflit potentiels entre véhicules. L’axe Lorient-Roscoff illustre parfaitement ce type d’infrastructure adaptée.
| Critère | Exigence | Objectif |
|---|---|---|
| Longueur minimale | 20 km continus | Éviter les changements fréquents |
| Sécurité latérale | 4 mètres dégagés | Marge d’erreur pour conducteurs |
| Carrefours | Maximum 2 par 10 km | Réduction des risques de collision |
Certains axes proposés par le Conseil Départemental ont été rejetés. Les services préfectoraux ont identifié des caractéristiques accidentogènes incompatibles avec l’augmentation de vitesse. Des travaux de sécurisation seront nécessaires sur ces portions avant toute réévaluation.
Mise en œuvre opérationnelle et calendrier
Le Département du Morbihan prévoit un déploiement progressif dès le premier trimestre 2025. L’adaptation de la signalisation représente l’élément le plus visible pour les usagers. Des panneaux spécifiques seront installés sur les 30 tronçons concernés.
Les services techniques départementaux identifient trois phases clés:
- Diagnostic complet des équipements existants (juillet-août 2024)
- Commande et pose des nouveaux panneaux (septembre-décembre 2024)
- Campagne d’information des usagers (janvier 2025)
Le président David Lappartient insiste sur l’approche mesurée. Lors de la session plénière du 20 juin 2025, il a souligné que seuls 8% du réseau départemental seraient concernés. Ce réseau compte actuellement 4 100 kilomètres de voies, comme précisé dans le plan routier départemental.
Débats et perspectives d’évolution
La décision a suscité des positions contrastées au sein de l’assemblée départementale. L’opposition a qualifié la mesure de « dépense inconsidérée », pointant le coût estimé à 450 000 euros. Des voix critiques évoquent également un impact négatif sur les émissions carbone.
Le président Lappartient rétorque que cette modification répond à une demande ancienne des habitants, particulièrement dans les zones rurales. Les automobilistes gagneront environ 11 minutes sur un trajet type de 50 kilomètres. Cette économie de temps concerne principalement les axes interurbains peu accidentés.
| Argument favorable | Contre-argument | Donnée technique |
|---|---|---|
| Gain de temps | Impact environnemental | +0.7L/100km en moyenne |
| Fluidité du trafic | Coût d’adaptation | 1 300€/km de signalisation |
| Adaptation au terrain | Sécurité routière | Étude CNRS 2023 |
La commission nationale de sécurité routière a validé l’approche sélective. Comme le rapporte Le Ploërmelais, cette décision s’inscrit dans un mouvement national de réévaluation des limitations. Une conférence de presse fin juin 2025 précisera la liste définitive des axes concernés.
Les services préfectoraux surveilleront les indicateurs d’accidentologie pendant 24 mois. Ces données détermineront d’éventuels ajustements du dispositif.



